1. Cygwin

Cygwin est un émulateur Unix/Linux sous Windows. En deux mots, ce gratuiciel permet de recréer un environnement de type Unix sur une machine Windows. Ceci est très pratique pour ceux qui ont l'habitude et/ou le besoin de naviguer et travailler entre ces deux systèmes (en particulier, et à contrario des systèmes à "double-boot", on n'est pas obligé de partitionner son système en deux entités distinctes).

2. Récuperer l'installeur

Il suffit de faire un tour sur http://cygwin.com pour récuperer l'exécutable "setup.exe"

3. Télécharger et installer les éléments

L'installeur "setup.exe" permet de récuperer (via ftp) et/ou installer les divers éléments (alias "packages") pour construire l'environnement Cygwin local.
Lors de la première installation, il faut choisir le répertoire dans lequel sera construit l'arborescence Cygwin (éviter la racine d'un disque dur), ainsi que le "mode de fonctionnement": Unix ou MS-Dos.
Ce "mode de fonctionnement" concerne la gestion du mode texte de l'environnement: l'équivalence (mode MS-Dos) ou non (mode Unix) entre majuscules et minuscules, ainsi que la gestion de la fin de ligne de fichiers textes.
Préférence personnelle: le mode Unix, sans la moindre hésitation.

Hormis les quelques éléments absolument nécessaires au bon fonctionnement de l'émulateur, une quantité assez impressionnante de suppléments sont disponibles. Tout installer est a priori parfaitement inutile (ne serait-ce que du point de vue de l'espace occupé, plusieurs centaines de Mo).
Petite liste (non-exaustive et très personnelle) des éléments à incorporer:

• zip / unzip catégorie: Archive
• gzip / tar / which catégorie: Base
• gcc / gfortran / make catégorie: Devel
• nedit catégorie: Editors
• gsl catégorie: Libs
• gnuplot catégorie Math
• inetutil / ncftp catégorie: Net
• tetex catégorie: Publishing
• bzip2 / file / time catégorie: Utils
• xorg-x11-... / Xterm catégorie: X11

Remarque: Pas de panique, on peut toujours ajouter/désinstaller des éléments ulterieurement. De même, les diverses dépendences sont gérées par l'installeur (en clair, si on demande l'élément A, qui ne peut fonctionner que si l'élément B est présent, alors le second est également importé/installé).

4. Personalisation

4.1. Architecture, arborescence et environnement

Comme sous Unix, au lancement d'une session, le répertoire d'acceuil est "/home/votrelogin" ou "votrelogin" est le nom (extrait des variables d'environnement Windows) d'utilisateur de la session Windows en cours.

Par défaut la session s'exécute sous "bash". Pour personnaliser son environnement (créer des alias, ajouter et modifier des variables d'environnement) il faut éditer les fichiers ".bash_profile" et ".bashrc"

4.2. Sessions X (multi-fenêtres) et prise en charge du clavier AZERTY

Pour démarrer une session X, il faut, une fois Cygwin lancé, utiliser la commande:

startx

On peut également importer divers gestionnaires de fenêtres (fvwm, ...) via l'installeur "setup.exe".
Particulièrement recommandé, le "Xwin Server" est très souple et simple d'utilisation (aussi simple que le raccourci du même nom sur le bureau Windows).

Pour avoir accès aux caractères accentués (8-bits), il faut modifier le fichier ".inputrc" à la racine du compte.
Il faut y ajouter les lignes:

set meta-flag on
set input-meta on
set convert-meta off
set output-meta on

5. Quelques spécificités

Les environnement et commandes sont essentielement celles du monde Unix/Linux; il y a toutefois quelques spécificités, propres à Cygwin, qu'il est bon de connaître.

5.1. Accéder à Windows depuis Cygwin

On peut, depuis une session Cygwin, accéder à la partie Windows de l'ordinateur à l'aide de l'instruction "cygdrive". Par exemple, la commande

ls /cygdrive/C/

livrera le contenu du disque dur C de l'ordinateur.
"cygdrive" permet également d'accéder aux lecteurs (disquettes, CD-ROM).

5.2. Suffixe des exécutables

Les exécutables sont suffixés ".exe", bien que l'on puisse se dispenser de la préciser pour lancer l'exécution. Par exemple, l'instruction (bash) "ls" peut également être lancée en tant que "ls.exe".
Ceci vaut aussi pour les programmes construits par l'utilisateur. Ainsi, l'exécutable "prog" généré par la compilation du fichier fortran "prog.f" via la ligne de commande

gfortran prog.f -o prog

se nommera en fait "prog.exe". On pourra toutefois lancer son exécution par l'instruction "prog" (ou en précisant "prog.exe")